“Mouvement’” est un thème récurrent dans l’œuvre de Monique Neyzen, sculptrice et dessinatrice. Ses petites figures de bronze “semblent danser de leur socle’’ écrit un visiteur dans le livre d’accueil. La dynamique des danseurs et chevaux sont pour Monique une source inépuisable d’inspiration. Elle assiste fréquemment à des séances de danse et monte á cheval depuis des années. Avec des matériaux tels que la pierre et le bois, elle recherche un jeu intéressant de lignes et contrastes entre aspect rugueux et poli, ou formes rondes et plates, parce que une sculpture doit spontanément vous inciter à la regarder sous toutes ses facettes.
Naissance d’une passion
Il y a vingt cinq années de cela, Monique entra, par hasard, en contact avec la sculpture à l’Académie Gooise des arts représentatifs. Elle désirait suivre des cours de dessin mais toutes les places étaient prises. Elle s’inscrivit au cours de sculpture. D’emblée, l’approche tridimensionnelle de la sculpture la fascine : une passion naît. A l’académie Gooise, elle suivit les cours de divers enseignants puis joignit le groupe de sculpture « Valkeren », y obtint un atelier et devint membre de la fondation « Art a Laren ». Apres des années d’étude, elle s’intéressa à l’impact de son travail sur un plus large public. En 2016, elle ouvrit son atelier au public durant les « journées d’atelier », dans sa ville natale de Laren (Pays Bas).
Dominance de la sculpture
Sa vie changea. Les visiteurs affluent et les commentaires sont enthousiastes : ”tout semble vivre, tout simplement”, “superbe collection, beaucoup de compétence”, “tout bouge et possède une âme en soi”, “quelle dynamique dans ces sculptures!”, “très professionnel, merveilleux”, “très beaux dessins dans l’expression de la dance”, “splendide, vigoureux travail”. Apres une carrière dans le métier de la communication, elle se concentre maintenant sur la sculpture et n’accepte plus que de façon très sélective des missions de conseiller en communication. Elle vit alternativement aux Pays-Bas et sur la Costa Blanca où elle expose régulièrement.
Le choix de la cire et de la pierre
Monique travaille divers matériaux mais préfère la cire, qui exige un travail rapide parce qu’elle se ramollit rapidement. En Espagne, elle ne peut travailler la cire que durant les mois d’hiver, sinon il y fait trop chaud. La cire est idéale pour capturer une impression fugitive, un moment expressif qui peut ensuite être fixé dans le bronze, un matériau de qualité mais également onéreux. Des danseurs et des chevaux sont ses modèles de prédilection mais il lui arrive de travailler à partir d’un modèle.
Tant le mode figuratif qu’abstrait.
La cire, la glaise et parfois le plâtre, donnent naissance à des sculptures figuratives mais ses sculptures en bois et pierre sont spontanément plus abstraites. Dans leurs cas, les veines du bois ou la structure de la pierre (tel que le calcaire français, le serpentin ou le marbre) dictent la forme de la sculpture. Cela exige d’elle un travail lent au ciseau, de mise à nu de la matière et une recherche, parfois fort longue, de la forme définitive. En Espagne, elle a eu accès à de fort belles sortes de marbre tels le “crema marfil” et le “rojo de Alicante”, dont les carrières sont proches d’Alicante.
Capturer le mouvement dans les dessins
Monique, à ses débuts, ne dessina des modèles que pour acquérir une meilleure connaissance de l’anatomie humaine. Pour l’heure, elle trouve intéressant le contraste entre l’exécution rapide d’un dessin et la lente élaboration artisanale d’une sculpture. Elle dessine, en général d’après un modèle mais aussi, parfois, des danseurs et danseuses en pleine activité.
Elle capture le mouvement de son modèle dans de rapides esquisses au conté, pastel ou encre, après de courts moments de pose (de une à cinq et tout au plus dix minutes) ainsi que de danseurs perpétuellement en mouvement. Voilà d’ailleurs une source d’inspiration pour ses sculptures : un mouvement qui reste imprimé dans sa mémoire, pour se transformer par après en sculpture. Monique : J’ai encore tellement de sculptures dans ma tête! Fasse que j’aie le temps de les en laisser sortir!